05/11/2011

Sucre


Samedi 22 octobre - Sucre

Après une nuit de bus sans beaucoup de sommeil, nous arrivons au petit matin dans ce qui est considéré comme la plus belle ville du pays.
Sucre est appelée la ville blanche pour ses bâtiment coloniaux recouverts de chaux. Et chose étonnante, c'est la première ville depuis que nous sommes en Amérique du sud qui a des vraies maisons. C'est à dire finie, avec un toit, des fenêtres ...

C'est aussi le coeur symbolique de la nation car c'est ici que fût déclarée l'indépendance, le 6 août 1825. Le grand libérateur de l'Amérique du Sud était Simon Bolivar, épaulé par son maréchal Sucre. Vous devinez maintenant d'où viennent les noms du pays et de son ancienne capitale.

Le niveau de vie ici est plus important qu'à La Paz et nous retrouvons quelques similitudes avec l'Equateur. Des jeunes américanisés et les sirènes hurlantes des gros 4*4 :(.

C'est curieux comme la voiture est le premier signe extérieur de richesse dans tout pays "émergeant". Dans les pays européens c'est devenu un objet dont la principale fonction est d'être utile et pratique. Ici c'est encore une vitrine qu'on personnalise et met en avant. Toujours ce choc des cultures.
D'ailleurs la voiture est tellement reine que le piéton n'existe pas. Enfin si il existe mais pas pour les chauffeurs. Cela fait 3 mois que nous sommes ici et nous commençons à acquérir les réflexes indispensables à notre survie en ville mais nous devons quand même rester vigilants. Le piéton vert ne signifie pas que tu peux traverser mais que tu as un peu moins de chance de te faire écraser. Et puis tu ne traverses pas, tu cours de l'autre côté de la route ;). Par exemple à La Paz nous sommes resté deux minutes à tenter de traverser une rue ... Ce n'est pas un hasard si la principale cause de rapatriement c'est la blessure du piéton suite à un choc avec un véhicule.

Chose importante, nous récupérons notre carte bleue :)


Dimanche 23 octobre - Un tout petit point


Réveil à 4h du mat pour regarder la finale de la coupe du monde de rugby. Nous avons connu nettement mieux comme entame de journée :(

Le dimanche c'est jour du grand marché artisanal dans un village proche de Sucre. Nous profitons d'être debout très tôt pour nous rendre là bas. Tous les touristes passent par des tours organisés pour passer la journée à Tarabucco. Nous y allons par nos propres moyens et les locaux sont tout heureux de nous compter parmi eux dans le bus.

A Tarabuco le marché se met gentillement en place. Des indigènes de toutes parts se rendent ici le dimanche et cela nous permet voir toutes sortes de costumes. Mais ils ne les portent pas pour le folklore, c'est leur tenue quotidienne. Nous commençons à être habitués à croiser les indigènes mais il faut reconnaître que c'est surprenant de voir ce décalage de mode de vie !

La matinée est consacrée aux emplettes. Avant de partir nous prenons un en-cas sur la place du marché. Généralement les touristes étant encadrés, ils se restaurent dans des lieux bien précis. C'est pourquoi assis sur le trottoir en train de piocher dans notre gamelle nous attirons les regards. Les phrases en quechua fusent autour de nous et aux vues des réactions amusées nous sentons que nous sommes le sujet de quelques moqueries. Peu importe ;)

Retour en milieu d'après midi et dîner arrosé de vin bolivien. La serveuse nous explique qu'il faut l'aérer et qu'il va être meilleur ensuite. Je ne sais pas si c'est l'altitude et le manque d'oxygène mais rien n'y fait ... Euh tout compte fait nous allons prendre une bière !


Lundi 24 octobre - Calage horaire


L'ascension du Huayna Potosi, la nuit quasi blanche en bus et le réveil matinal pour la match nous obligent à passer une journée tranquille, faite de repos et d'une balade dans le parc de la ville. Et ouais il y a un parc !

Nous avons pris l'habitude de parcourir les journaux du pays. D'une part parce que c'est intéressant de s'imprégner de la vie du pays et d'autre part car les manifestations sont courantes ici. Et justement des tensions dans la ville de Potosi, où nous devons nous rendre demain, nous font craindre des blocages de routes par les mineurs. Nous ne voulons pas vivre la même mésaventure que notre amie Julie qui sur les 3 semaines qu'elle a passé en Bolivie l'an dernier, est restée bloquée 2 semaines à Potosi ... Super comme vacances ! Il est reconnu que tous ces mouvements de protestation sont un point noir pour le tourisme en Bolivie. Par exemple Sorata est devenue la ville du no hay suite à plusieurs mois de manifestations. Aujourd'hui, comme vous avez pu le lire précédemment, elle a beaucoup de mal à s'en remettre.
Par chance seul Oruro, où nous nous trouvions il y a 2 jours, est bloquée. Potosi semble épargnée :)

Comme expliqué dans le post de La Paz, les boliviens sont attachés à leurs droits et ils le font clairement et souvent savoir. Tous les jours des mouvements de protestation sont relatés dans les journaux. Ils sont un peu français sur les bords ;). Sans doute un héritage que leur a léguer Simon Bolivar. En effet avant de devenir le libérateur de l'Amérique du Sud, il a terminé ses études en France, quelques temps après la révolution, où il a été imprégné des idées révolutionnaires.


Mardi 25 octobre - Bolivie = improvisation


Nous décidons de partir tôt pour profiter de Potosi cet après-midi. Car demain nous voulons visiter la mine en activité de Potosi, ce qui est paraît t'il impressionnant. Mais voilà la vérité d'un jour n'est pas celle du lendemain et les infos que nous écoutons dans le taxi annoncent que tous les accés à la ville de Potosi sont bloqués. Cette information est confirmée au terminal de bus ... La poisse ! Seule et unique solution, rallier cette nuit Tupiza, qui devait être notre destination suivante, par une route alternative évitant Potosi. Puisque nous n'avons pas le choix ...

Ainsi nous passons la journée en ville, dans le parc, dans les bus qui sont un bon moyen de visiter un lieu et embarquons à 18h. Arrivée prévue à 4h du mat. Notre lundi de repos va vite être oublié !

Les photos de Sucre

1 commentaire:

  1. Superbes photos du marché, où l'ambiance est aisément imaginable.
    Bravo !
    Bien à vous deux.
    Gérard

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