11/04/2012

San Pedro de Atacama



Vendredi 30 mars - Wouaw

Nous empruntons le chemin inverse de l'eau potable. De la côte aride vers les Andes. A San Pedro de Atacama, près des montagnes et des frontières argentines et boliviennes.

Au bout de 4h le bus franchi un sommet et là ... wouaw ! Nous découvrons une immense étendue de désert, bordée par les sommets enneigés et au milieu le petit oasis de San Pedro de Atacama. Nous n'avions pas revu un paysage aussi magnifique depuis Torres Del Paine. Et nous ne sommes pas les seuls à être soufflés par le spectacle. Alors que le bus roule dans ce décor depuis 20 minutes, notre voisin québécois lève les yeux de son jeu vidéo et s'exclame : "Ah ouais quand même !", avant de relancer une nouvelle partie ...

San Pedro de Atacama est un charmant petit village de 3200 habitants. Les maisons sont en adobe et les rues poussiéreuses. C'est vraiment typique ! Correction, l'architecture est vraiment typique. Le reste est destiné au tourisme. C'est une suite d'hôtels, de restaurants, d'agences de tourisme et de boutiques de souvenirs. Les rues sont arpentées par des blancs. Depuis 9 mois que nous sommes en Amérique du Sud nous n'avions pas vu un endroit aussi touristique ! Et c'est inattendu de le trouver au milieu du désert.
Notre hostel est à l'image de la ville. C'est une auberge espagnole gavée de touristes. Les remarques que nous faisons de temps en temps sur les habitudes des locaux par rapport au bruit, à l'environnement et à la politesse ... et bien nous, touristes, sommes loin, très loin de donner le bon exemple :(


Samedi 31 mars - San Pedro de Atacama

Aujourd'hui le soleil cogne ... incroyable ! Sans exagérer nous avons l'impression que nous allons prendre des coups de soleil à travers le tee-shirt. Dans ce cas nous allons nous familiariser tranquillement avec le village. Puis trouver un bon loueur de vélo pour nos futures escapades. Agréable surprise et chose inhabituelle, il y a foison de vélos et de loueurs ;)


Dimanche 1 avril - Étape du jour

Mesdames et messieurs, bonjour.
L'étape du jour nous mène de San Pedro de Atacama vers la quebrada de Catarpe. C'est une étape cruciale pour la défense du maillot jaune de l'équipe franco-hongroise. Le plus difficile, semble t'il, se trouve en début d'étape avec l'ascension vers le mirador. Le peloton s'effiloche au fil des lacets et au sommet il ne reste que les favoris dans le groupe du maillot jaune. Comme vous pouvez le voir avec les images de l'hélicoptère, les coureurs ont une vue magnifique sur ce qu'on appelle la precordillera.
Nous attaquons la descente très technique au milieu des sentiers caillouteux. Je vous rappelle qu'elle borde la vallée de la mort, dont le nom vaut tout les commentaires. Jean René sur la moto n°1 va peut être pouvoir nous donner son impression. Jean René ? Il semble que la dangerosité de cette descente ne permette pas à Jean René d'intervenir.
Après cette ascension les coureurs s'engagent dans la vallée de Catarpe. Le sentier traverse le lit de la rivière. Le maillot jaune et son équipière hongroise montrent l'exemple en se déchaussant et en portant leur vélo à l'épaule. Quelle maîtrise dans le geste ! Notre consultant pourrait t'il nous éclairer sur la façon de passer à gué ?
Oui je peux.
C'est clair, merci !

Alors que le peloton avance à vive allure, il est à nouveau arrêté par la rivière ... Ah, apparemment les coureurs vont devoir la traverser plusieurs fois. Surprise. Jean René qui est sur la moto n°1 va pouvoir nous confirmer ce fait de course. Jean René ? Il semble que la dangerosité de ce passage de rivière ne permette pas à Jean René d'intervenir.

Durant une bonne demi-heure les coureurs alternent entre sentier, sable et rivière. Les baskets sont gorgées d'eau et les dérailleurs commencent à crisser. Nous allons demander à notre consultant si à force de passer dans l'eau les coureurs ne risquent pas l'incident mécanique ?
Non les chaîne sont huilées tous les soirs.
Génial, votre connaissance des coulisses de la course nous rassure, merci !

INCIDENT ! INCI... Jean René ? Zut le satellite vient de nous lâcher au moment où Jean René intervenait ! Vérifions à l'écran. Le maillot jaune vient de coincer sa chaine lors d'un difficile passage de rivière. C'est catastrophique pour l'équipe franco-hongroise et pour la conservation du maillot jaune. La réparation leur prenant 45 minutes nous pouvons dire que toute chance de ramener le maillot à Paris est minime.

Jean Paul vous souhaitez intervenir ?
Oui, cela me rappelle un fait de course qui arriva au grand Fausto Coppi lors de l'étape Briançon-Morzine en 1950. Il avait cassé un rayon et perdu 40 minutes dans cette mésaventure. Beau joueur, à l'arrivée, il s'était fendu d'une phrase désormais célèbre : "Vous vous rendez compte, si je n'avais pas perdu 40 minutes à réparer et bien je serais arrivé 40 minutes plus tôt".

Revenons à la course. L'objectif de la paire franco-hongroise a changé. Elle doit maintenant terminer dans les délais car elle doit rendre ses vélos Trek à l'agence. Pff il est loin le temps où l'équipe roulait en Specialized et survolait l'épreuve dans la région de Huaraz ...
Nous allons demander à notre consultant s'il est préférable de rouler sur un bon vélo, bien réglé ou sur un bicloune pourri ?
Ça dépend.
Ah, il y a certaines choses que nous, néophytes, ne pouvons pas comprendre. Merci en tout cas d'essayer de nous rendre moins inculte.

Jean Paul vous souhaitez intervenir ?
Oui, nous passons actuellement dans une région qui fût le lieu de nombreuses batailles durant la guerre du Pacifique. Les armées chiliennes et boliviennes se sont affrontées dans cette vallée. Sur les images d'hélicoptères vous pouvez découvrir la croix qui symbolise cet endroit.

L'étape arrive à son terme et l'équipe franco-hongroise rejoint l'arrivée à temps. Ils perdent le maillot jaune mais ne sont pas hors délai. Ils pourront participer à l'étape de la vallée de la lune demain.
Laurent, le technicien informatique, ayant scratché le satellite nous pouvons de nouveau entendre Jean René. Il est à côté de la moto n°1 et est en train d'interviewer le maillot jaune. On l'écoute.
Quelles sont vos impression à l'arrivée de cette étape ?
Wouaw! Putain de vélo de merde !!!

Dommage que notre consultant nous ait quitté pour cette fin de course car il aurait pu nous expliquer si l'ex-maillot jaune est satisfait de sa journée. Mais il est aussi consultant pour une radio, un site web, les matchs de l'équipe de France de foot et vous pouvez le contacter sur son 08 pour tout problème de plomberie.

Mesdames et messieurs à demain pour l'attendu étape de la vallée de la lune.


Lundi 2 avril - Seuls et heureux

Rassurez vous, nous n'allons pas commenter chaque jour à la manière d'un Patrick Chène ;) Nous allons être concis. En un mot : inoubliable.
Malgré la mésaventure d'hier nous louons de nouveau des vélos pour rejoindre la vallée de la lune, à 15km de San Pedro. Cette visite se fait en fin de journée afin d'admirer le coucher de soleil et la multitude de couleurs qui l'accompagne. Comme d'hab les photos décrivent mieux la beauté du site et devraient vous faire lâcher un grand wouaw. La seule chose que nous pouvons ajouter c'est que nous étions les deux derniers à quitter la vallée. En Effet 99% des personnes viennent avec des tours et repartent juste après le couché du soleil. Dans ce contexte, le retour de nuit, tous les deux éclairés par la presque pleine lune restera un moment magique et inoubliable :))


Mardi 3 avril - Chaud-Froid

Levé à 3H30 pour monter en bus à 4300m. Nous arrivons au levé du soleil sur un plateau regorgeant de geysers. C'est le meilleur moment pour les voir en action. A cette altitude l'eau gèle durant la nuit, ce qui provoque une montée de pression avec la chaleur du magma se trouvant juste dessous. A l'aube, au dégel, la pression s'échappe et les geysers se mettent en action. Par contre ça caille grave ! Mais malgré les -5°C nous nous déshabillons et plongeons dans une piscine naturelle à 38°c. Wouaw ça fait du bien !

Le retour vers San Pedro nous permet de découvrir de nouvelles facettes des Andes. Comme la dernière halte pour observer des cactus, elles piquent sans cesse notre curiosité.

Enfin, avant de retourner demain vers l'est, nous allons reposer les yeux et les fessiers.

Les photos de San Pedro de Atacama

5 commentaires:

  1. C'est super la région oû vous êtes. Ca change des grandes villes.

    Quant à la bataille du maillot jaune, l'équipe franco-hongroise se bat bien. Comme dirait quelqu'un, l'essentiel c'est de participer.

    La mésaventure de Fausto Coppi je ne m'en rappelle pas (j'étais à la maternelle).

    Bon courage pour la suite. Pedro , Mireya

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  2. Salut,
    Il ne faudra pas oublier le contrôle antidopage à votre retour en France ;-))
    Yvan, si tu veux changer de Taff à ton retour, je te conseille commentateur sportif, excellent la course, on s'y croirait.
    Très belles photos. J'ai rarement vu quelqu'un se baigner avec un bonnet ;-))
    Bonne route
    Seb E.

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  3. Bonjour à tous les deux,
    grâce à vos photos Marie-Jeanne a pu revivre les moments passés dans le désert d'Atacama. Elle a gardé elle aussi un souvenir magnifique.
    Bien à vous deux.
    Gérard

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  4. en photos les payages sont magnifique mais de visue sa a du etre impressionnant continuer a en profiter jusqu' au bout bisous marie

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