18/04/2012

Putre


Jeudi 12 avril - Putre ça caille

Le jour se lève à peine et nous quittons Arica. La route qui nous mène vers Putre est magnifique.
Tout d'abord nous retrouvons les vallées désertiques. Puis au fil des kilomètres et de l'altitude des tâches vertes apparaissent sur la couleur sable. Quand nous atteignons Putre, à 3500 m, le vert a remplacé le beige, la pluie a remplacé le soleil et le bonnet a remplacé le short. Ça caille et c'est humide ! Notre chambre n'est pas chauffée. De la buée sort de notre bouche, des gouttent ruissellent sur les murs et les serviettes de bain sont constamment humides. Bienvenue dans les Andes en fin de saison des pluies.

Nous sommes tombé dans un vrai business familial. La mère tient l'hostel, le père tient la boutique alimentaire et le fils tient l'agence de tourisme. La première question que nous pose la grand-mère quand nous lui disons que nous venons d'Europe est : "Combien ça coûte le billet d'avion ?". Nous comprenons d'où vient la fibre commerciale de la famille ;). Comme souvent lorsqu'il est question d'argent et de niveau de vie nous restons évasifs et précisons que ce sont 15 années de travail qui nous permettent de vivre cette année sabbatique. En général cela remet les choses à leur place.


Vendredi 13 avril - Ballade et blog

C'est calme ici :)
Le soleil a chassé les nuages. Nous en profitons pour visiter les alentours de la ville. Bon nous sommes en altitude alors nous ne faisons pas de folies. Si ce n'est celle de perturber un berger qui mène ses bêtes aux pâturages. Les maudits étrangers qui viennent ici pour prendre des photos ne sont pas ses amis. Héhé, aussi bourru qu'un paysan d'chez nous.
De retour de ballade nous repérons le restaurant où se dirigent les locaux. Nous nous requinquons avec un déjeuner, entrée, plat, dessert et verre de Pisco à 3,20€. Huuummm ça commence à sentir la Bolivie ça !

Le reste de la journée consiste à conter nos aventures sur le blog en tapant sur le clavier avec nos moufles. J'exagère bien sûr.


Samedi 14 avril - Parc Lauca

Après avoir enrichi la mère et le père, nous enrichissons le fils. Accompagné du commis de la famille, il nous sert de guide pour la visite du Parc Lauca. Question paysage nous allons voir le volcan Parinacota (6350m) et le lac Chungara, un des plus haut du monde (4518m). Question faune nous allons voir des vigognes, des flamants roses et des viscaches (sorte de lapins).
A 7H30 nous sommes prêts ! Sauf que la voiture ne démarre pas ... Le fils et le commis sont le nez dans le moteur :(. Le vendredi 13 arrive t'il avec une journée de retard ? Eszter positive en me rappelant l'expression : "Tout ce qui commence mal, fini bien". Finalement à 9h30, la batterie rechargée, nous partons sous un grand ciel bleu.
Que dire de cette journée si ce n'est qu'une fois de plus les paysages sont à couper le souffle. Avec ce temps c'est tellement beau que les guides prennent autant, si ce n'est plus, de photos que nous. C'est pour dire !

Cette route qui va d'Arica à La Paz est une des plus époustouflante question paysage ! Par contre je ne suis pas sûr que ce soit pour cette raison qu'elle est empruntée par 600 à 700 camions par jour. C'est un axe primordial pour l'approvisionnement de la Bolivie. Des camions, dont certains auraient pu être conduits par ma grand mère, usent leur moteur et leur freins en montant et descendant les 4500m de dénivelés. Par la même occasion ils usent l'asphalte (quand il y en a) de la route. Avec ce trafic de poids lourds souvent surchargés, les pluies torrentielles de l'hiver et le gel de l'été, la durée de vie du revêtement est de 3 ans. Pour résumer la route est un perpétuel chantier.

Bien que nous n'ayons pas beaucoup marché, la journée fut fatiguante car nous sommes à 4500m. Personnellement j'ai l'impression d'être un petit vieux essoufflé au moindre déplacement. Ce n'est pas une sensation agréable. Contrairement à celle de plonger dans une piscine de source chaude en fin de journée. Même les guides se font un plaisir de se joindre à nous. Tous ce qui commence mal, fini bien.
C'est une excellente journée de clôture de notre séjour au Chili !


Dimanche 15 avril - Good bye Chili, good morning Bolivie

Nous quittons le Chili, ce pays où nous sommes depuis début 2012. Enfin peut être ... Nous avons acheté nos billets pour un bus qui vient d'Arica et qui est censé nous prendre sur le bord de la route. Il est 12h30 et le bus devait passer à 11h ... Le doute s'installe. D'autant plus qu'une bolivienne attend le bus avec nous et nous explique que nous nous sommes fait avoir sur le prix des billets. Nous avons payé deux fois plus cher. Nous ne sommes vraiment pas surpris car nous les avons acheté par le biais du business familial. La grand mère a "bien" éduqué sa descendance.
Eszter s'adresse alors à des policiers qui s'installent sur le bord de la route pour faire un contrôle. L'un d'eux a la gentillesse d'appeler l'entreprise de bus. Pas d'inquiétude, celui-ci doit arriver dans un quart d'heure. Et c'est le cas. Bolivie nous revoilà ! Enfin presque car 600 camions par jour ça veut dire beaucoup de travail à la douane. Deux heures après notre descente du bus nous rembarquons côté bolivien. Et c'est marrant comme une limite artificielle modifie complètement les coutumes. Nous avons fait à peine un mètre que nous retrouvons les femmes indigènes avec leur multiples jupons vendant de la nourriture typiquement bolivienne. Le chauffeur aussi a subitement modifié sa façon de conduire. Il utilise beaucoup plus le klaxon et se retrouve souvent face à face avec d'autres véhicules en train de doubler.

Le paysage est toujours aussi magnifique. De plus la pluie menace et les couleurs à la tombée de la nuit sont de toute beauté.

Nous arrivons enfin dans la ville au joli nom. Nous retrouvons le fourmillement de ses hauts quartiers, appelés El Alto. Ensuite, de plonger dans le coeur de la ville illuminée nous procure beaucoup de joie car nous aimons  cette ville hors du commun.

Les photos de Putre

2 commentaires:

  1. Aime c'est moment de grand espace et de site exceptionnels... Enjoy !

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  2. Oups !!! "ces moments de grands espaces et de sites..." biensur... Oh c'te honte... Je crois que c'est moi qui ai besoin de vacances... Cà tombe bien : Thailande dans 10 jours. Bise

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