Santiago bis

Mercredi 8 février - Deux orphelins à Santiago

Nous voilà de nouveau en tête à tête. Et c'est un peu étrange car il y a une petite sensation de manque. Quand nous marchons dans la rue nous nous retournons pour voir s'ils nous suivent toujours, sauf que "ils" ne sont plus là ;)

Un petit point sur le budget confirme nos craintes, il explose ! Nous n'avons pas compté durant ces deux dernières semaines alors désormais il va falloir réduire notre train de vie. Bon nous pourrions utiliser notre carte bancaire comme carte de crédit comme cela se passe partout en Amérique du Sud mais heureusement notre habitude européenne est d'épargner avant de dépenser. Un brésilien rencontré sur le ferry Navimag nous expliquait les deux approches qui existent par rapport à l'argent. Lorsqu'il a vécu en France et qu'il a ouvert un compte bancaire, il fût surpris quand le banquier lui a demandé combien il comptait épargner par mois. En effet au Brésil la banque crédite d'entrée de jeu votre compte avec une réserve d'argent et si vous la dépensé vous devrez bien sûr la rembourser à crédit. En France nous avons des cartes bancaires, en Amérique du Sud ils ont des cartes de crédit. Dans ces pays au faible revenus et aux fortes tentations, imaginez les ravages dans quelques années ...

Plusieurs solutions nous permettraient de réduire les dépenses : faire du stop ou des trajets en microbus, être hébergé chez l'habitant (couchsurfing) ou au camping, travailler à la ferme en échange du gîte et du couvert (woofing).
Nous allons tenter le woofing et achetons la liste des fermes qui proposent ce service au Chili. Nous devrions la recevoir dans quelques jours. D'ici là nous allons patienter à Santiago. Nous quittons avec regret l'hôtel Rio Amazonas qui fût un des meilleurs depuis le début de notre voyage et nous emménageons 300m plus loin. Oui car le quartier est agréable et proche du centre ville.


Jeudi 9 février - Au coeur de la ville

On dit souvent que la première impression est la bonne. Je dirais que dans 90% des cas cela s'avère vrai. Avec Santiago il semble que nous soyons dans les 10%. A première vue la ville nous semblait peu intéressante mais en se posant et en vivant en son sein elle nous semble agréable. Bien sûr c'est une capitale et par endroit la circulation et l'agitation sont abondantes mais globalement le rythme est cool. Bien sûr l'architecture est quelconque voir moche mais la présence de nombreux lieux arborés renforce cette tranquillité.

L'hôtel par contre n'est pas super agréable. D'une part les employés sont peu accueillants et d'autre part nous avons l'impression de vivre dans une secte. Santiago accueille un grand congrès de la société Herbalife et les hôtels sont remplis de vendeurs habillés en vert et blanc de la tête au pied et ne parlant que pilules et chiffres de vente. Nous ne serions pas étonné de voir débarquer Raël et ses disciples un d'ces quatre.


Vendredi 10 février - Des baskets qui courent vite

La venue des parents nous a permis de modifier un peu notre garde robe. Nous avons retrouvé avec plaisir un pas léger dans nos runnings. Cela nous donne même envie de faire un petit footing. Le premier depuis sept mois ! Dans une grande ville, sous la chaleur et dans la pollution : bon choix ... Tant pis l'envie est trop forte !


Samedi 11 février - Quoi d'neuf ?

Tout est vieux. Santiago, son parc, sa bière fraîche à l'apéro, ses adeptes Herbalife. Peinardos !

Peinardos mais aussi désabusés car nous avons reçu la liste des fermes pratiquant le woofing. Nous avons payé 45€ pour une liste qui contient soit des fermes d'américains reconvertis dans le yoga-bio-chakra-toutiquanti, soit des fermes hôtels cherchant des serveurs de pizza, soit des fermes au site internet n'existant plus, soit des fermes avec seulement une adresse et aucune autre explication. En gros c'est une belle arnaque !!!

Ne sachant pas vraiment quoi faire nous repartirons demain vers le sud et la plage. Et si tout va bien par le train. Croisons les doigts.

Les photos bis