07/10/2011

Copacabana


 Samedi 1 octobre 2011 - Copacabana

Nous embarquons dans un bus "spécial frontière", rempli de touristes à destination de la Bolivie. Cela nous permet de longer le lac et de découvrir que ses rives sont peuplées de paysans.
Il y a de nombreux troupeaux de moutons, de bœufs, de lamas et d’alpagas. D'ailleurs voici une petite explication sur les différences entre lamas, alpaguas et vigognes. Le lama est un animal d'élevage. Et quand lama pas content, lama cracher. L'alapaga aussi est destiné à l'élevage. Il ressemble au lama mais il est plus petit et sa laine plus épaisse, comme celle d'un mouton non tondu. Elle est aussi de meilleur qualité, beaucoup plus soyeuse. La vigogne est un animal sauvage ressemblant à une biche. Sa laine est d'une très très grande qualité. C'est sans doute pour cela que l'espèce est protégée dans certaines régions. Mais peut être avez vous déjà remarqué ces différences sur les nombreuses photos d'Arequipa.

Contrairement à notre arrivée au Pérou, le passage à la frontière bolivienne n'est qu'une simple formalité. Il y a quand même la traditionnelle vérification quand Eszter présente son passeport : mais où se trouve la Hongrie ? Ah en Europe, bon c'est ok ! Dans le bus nous payons un boliviano (0,10 euros, 1 euro vaut 10 bolivianos) un ticket dont nous ne nous expliquons pas l'utilité ?!?

Copacabana. Wouaw à nous le futchibol sour la playa avé Chico do Brazilou et les chicas avé le maillot dé bain dans les fetchsse !!! Quoi ? Non ? Ce n'est pas Copabacabana ? Si mais nous sommes toujours sur les bords du Titicaca, dans la première ville bolivenne après la frontière. Bien sûr il y a une plage mais les détritus et l'eau trouble n'incite pas à la baignade ... Il y a une importante population de jeunes argentins et américains qui vivent de musique, de fabrication de bracelets et de vie nocturne. Pour notre première escale en Bolivie c'est surprenant.

Pour info nous n'avons plus de n° de portable (trop galère), désormais les contacts se feront par mail ou skype


Dimanche 2 octobre 2011 - Titicaca acte II

L'expérience péruvienne du lac nous ayant laissé un goût amer nous ne nous avouons pas vaincu et tentons de prendre notre revanche côté bolivien. C'est donc sur le toit d'un bateau que nous rejoignons l'isla del sol à 1h20 de la côte. Auparavant cette ile s'appelait Titi Khar'ka, le rocher du puma, d'où dérive le nom Titicaca. Si vous retournez la carte du lac vous pouvez deviner la forme d'un puma. Selon certaines croyances l'ile serait le berceau du soleil. Et c'est vrai qu'il est bien présent le soleil ! Sous un ciel bleu, à 3800m d'altitude ça tape méchamment et les uv sont agressifs ! La crème solaire, les manches longues et le chapeau sont indispensables. De toutes façons nous restons couverts car à cette altitude le fond de l'air est plutôt frais.

Débarquement sur la côte sud de l'île. Une nouvelle fois nous devons payer un ticket pour entrer sur l'île. La précision cardinale est importante comme vous le verrez un peu plus loin. Ascension vers le village fantôme. Il y a beaucoup d'hôtel et de restaurant mais la plupart sont fermés. Ce doit être la combinaison dimanche + fin de saison qui veut ça. Ravitaillement en gâteaux et eau. Tout est à huit bolivianos. Nous aidons la señora à compter le total ;) Si tout est à huit bolivianos, il serait bien qu'elle révise sa table des huit.
Et nous voilà parti pour randonner cet après midi. Nous reviendrons dormir ici ce soir car il parait que le coucher de soleil est magnifique. Magnifique l'est aussi la vue. Côtes rocheuses plongeant dans un lac azur, sous un ciel bleu. Nous avons l'impression d'être sur les bords de la méditerranée. Ce n'est pas du tout l'idée que nous nous faisions du lac mais ce n'est pas pour nous déplaire.

Tiens un péage ! Mais qu'est ce donc ? Nous quittons le sud de l'île et devons donc restituer le billet payé lors du débarquement. Ce qui veut donc dire qu'au retour ce soir nous devrons à nouveau nous acquitter de cette taxe ... Soit ...
Tiens un autre péage ! Mais qu'est ce donc ? Ah mais vous entrez dans le nord de l'île messieurs dames, donc vous devez payer un droit d'entrée. Il n'y a pas de voitures sur l'île mais par contre ils ont bien compris le principe de l'autoroute. Ces billets servent à financer l'entretien du sentier de rando et à aider à la répartition des revenus sur l'île. En soit l'idée est bonne mais quand vous n'êtes pas au courant ça surprend. De plus nous ne nous sommes pas encore familiarisé avec la monnaie locale et à la voir filer aussi vite de notre porte monnaie, nous avons peur de ne pas avoir assez pour le retour. Dans ce cas nous décidons de marcher vers le nord et de passer la nuit là bas. Tant pis pour le coucher de soleil. Cinq heures de randonnée sur le sentier qui suit la crête de l'île. En fin de rando nous descendons sur une plage déserte. Enfin non pas tout à fait car il y a une vache qui broute l'herbe se trouvant à quelques centimètres sous l'eau douce. Étonnant ! En maillot de bain nous tentons la baignade mais arrivés au genoux nous faisons demi-tour. C'est bien froid quand même !
L'arrivée du côté nord est plaisante. Le village peuplé de paysans est plus vivant. Notre chambre d'hôtel surplombe la plage de sable blanc. Ça compense amplement l'absence de couché de soleil. De plus le vent forme des petites vagues sur le lac, lui donnant vraiment un air de méditerranée :) Et dire que la nuit ne nous coûte que 3 euros ...

Le soir nous retrouvons Rachel, une californienne rencontrée le matin sur le bateau, qui a passé la journée au nord. De toutes façons nous ne pouvons pas la louper en entrant dans le restaurant car elle a oublié sa crème solaire et son visage illumine la pièce d'une lueur rouge écarlate ! Entre la commande et le service s'écoule une heure et demi qui nous laisse le temps de discuter ;) C'est vrai qu'une soupe et une omelette ça nécessite beaucoup de préparation. Mais arrêtons de critiquer et profitons du temps qui s'écoule lentement. La vie ici est si paisible.


Lundi 3 octobre 2011 - Retour sur terre

La matinée est partagée entre lecture et farniente avant le retour à Copacabana. Nous croisons Slim, Chloée et leurs trois enfants qui font le tour du monde pendant un an. Quelle aventure ! Les argentins qui reviennent avec nous et qui ont profité de la plage en maillot de bain durant deux jours sont bien cramés. Cancérologue, avec spécialisation en mélanome malin, est un métier d'avenir.

Un petit tour au cyber café histoire de consulter les commentaires sur le blog. Le post sur Puno à engendré des réactions avisées et d'une rare finesse intellectuelle. Entre pipi, caca et popo, nous sommes contents de constater que nos amis quadragénaires ont conservé une âme d'enfant ...

Demain nous partons pour la Paz.

Les photos de Copacabana

3 commentaires:

  1. Que la paz soit en toi ;-))
    Seb E

    RépondreSupprimer
  2. Pour qu'Eszter ne se baigne, l'eau devait vraiment être très froide. Ou Kérity est un lointain souvenir ;-)
    Bises
    Ben

    PS: Yvan, t'es pieds sont toujours d'une couleur schtroumfesque depuis la trempette ou ils ont repris une couleur humaine ?

    RépondreSupprimer
  3. Fallait-il vraiment qu'un aventurier Normand aille au bout du monde pour rencontrer une vache sur une plage ?
    Je vous le demande.
    Gérard

    RépondreSupprimer