Calama

Mercredi 4 avril - 5 sur 3 sur 1

Aujourd'hui, excepté notre réveil, tout se fait dans la précipitation. Les sacs sur le dos nous nous rendons au terminal de bus.
Vite, vite, le bus part dans 2 minutes ! Retour vers l'ouest, à Calama une ville de 150 000 habitants qui a prospéré grâce au cuivre. La ville n'a rien d'accueillant et nous n'avons pas l'intention de nous y attarder. Nous faisons une halte ici uniquement pour visiter la mine de cuivre de Chuquicamata.
Nous loupons l'arrêt en centre ville et nous descendons au terminal. Vite, vite, retour en ville pour trouver l'office de tourisme si nous voulons visiter la mine aujourd'hui. Fort heureusement il reste des places mais la visite débute dans 1/2h. Vite, vite, nous devons trouver un hôtel ! Par chance, celui qui nous a été recommandé à une chambre de libre. Vite, vite, il faut retourner à l'office de tourisme ! Pas le temps d'acheter à manger :(

La visite sera notre moment de tranquillité dans la journée. Elle est organisée par Codelco, la société qui gère la mine. C'est une entreprise 100% chilienne. Elle appartient au gouvernement depuis 1971, année où Allende a nationalisé les ressources du pays.

Chuquicamata est la plus grande mine à ciel ouvert du monde. Mais avant de la visiter nous passons dans la ville voisine qui porte le même nom. Elle est habitée par 25 000 fantômes. En effet ses habitants ont du tous migrer vers Calama en 2005, car la proximité de la mine était trop dangereuse pour la santé. L'extraction soulève constamment de la poussière mêlée de particules d'arsenic. Malgré le discours rassurant du guide sur la maîtrise de la pollution engendrée, nous ne sommes pas dupes ...

Enfin nous entrons dans l'enceinte de la mine et croisons notre premier camion au dimensions titanesques. Ces engins de marque allemande et japonaise ont des roues de 3m de haut, des réservoirs de 5000 litres, consomment 3 litres à la minute et remontent 400 tonnes de pierres à chaque fois !!! Énorme ! La remontée du trou leur prend en moyenne 1h et les 90 camions fonctionnent 24H sur 24. Mais pourquoi mettent t'ils autant de temps à remonter ? Et bien parce que le trou de la mine qui se découvre sous nos yeux fait ... accrochez vous ... 5km de long, sur 3km de large et 1km de fond !
Environ 2500 tonnes de cuivre sont extraites par jour. Soit 200 000 tonnes de cailloux !!! (je suis en train d'user la touche point d'exclamation). Ce cuivre est principalement exporté vers la Chine et le Japon. Non pas pour les construction immobilières comme nous pourrions le penser mais pour la fabrication de composants électroniques. En effet pour ce genre d'équipement il faut du cuivre de grande qualité, comme l'ait celui de Chuquimata.

C'est un paysage façonné par l'humain mais il rivalise en démesure avec certains paysages naturels. Sauf que malheureusement il engendre une pollution énorme :((

La visite étant terminée, vite, vite, nous devons trouver des billets de bus pour demain. Il n'en reste plus que 16 et nous avons oublié la carte bleue à l'hôtel. Vite, vite, retournons à l'hôtel. Sauf qu'en revenant à l'agence la carte ne fonctionne pas :( Pour une raison inconnue les paiements à l'étranger sont bloqués. Vite, vite, sortons la seconde carte. A ce sujet, si nous pouvons glisser un petit conseil aux futurs voyageurs, munissez vous d'au moins deux cartes. Cela nous a été souvent très utile durant le voyage.

Voilà c'est réglé. Nous pouvons retourner à l'hôtel l'esprit serein. Demain nous quittons sans regret cette ville industrielle pour la station balnéaire d'Iquique.

Les photos de Calama