26/10/2011
Oruro
Jeudi 20 octobre - Chez Evo
Nous quittons définitivement La Paz (tout du moins pour cette année), ville qui, je me répète, nous a bien plût. Direction le sud et la ville d'Oruro.
Ce n'est pas une destination très touristique et de prime abord il n'y a rien de très attrayant ici. D'ailleurs nous nous installons dans un hôtel près du terminal de bus et à 20 bonnes minutes à pied du centre ville.
Oruro est une ancienne ville minière au climat rude. Aujourd'hui il y a un soleil de plomb mais dès que nous sommes à l'ombre la polaire est de rigueur. Nous nous promenons sans but précis dans ses rues, son marché (nous lirons plus tard dans le journal que des chiens portant la rage traînent dans ce marché) et sa place principale.
Ce que nous avions déjà remarqué à La Paz se confirme : le niveau de pauvreté dans ce pays est plus important qu'au Pérou et qu'en Equateur. Il y a beaucoup d'indigènes d'un certain âge qui font la manche. Il s'agit souvent de campesinos (paysans) venus tenter leur chance à la ville. Mais la société va trop vite pour eux et il ne s'adaptent pas à la vie citadine. Parallèlement il y a beaucoup d´enfants qui travaillent. Payer l´addition à un gamin de 8 ans, voir un autre faire la vaisselle ou vendre des chocolats dans la rue nous fait toujours un drôle d´effet. C´est sans doute parcequ´ils sont adultes trop tôt qu íl est si difficile de les faire sourire :(.
Oruro est aussi la ville où Evo Morales a fait ses études et les habitants sont fiers de ce fait.
Avant de retourner à l'hôtel nous prenons un verre dans un bar ouvert en 1930 et dont la déco a très peu changé. Le bar Huari, du nom d'une marque de bière bolivienne fabriquée ici, est le rendez-vous des hommes qui jouent au dés en partageant une, deux, trois ... pleins de bières Huari. Je commande une Paceña, la marque concurrente. Le serveur me regarde sans rigoler et je comprend mon erreur. Oups, sur la carte il n'y a que deux choix : la petite ou la grande Huari. Va pour une grande ! Nous passons un bon moment à regarder deux vieux jouer aux dés et qui sentant nos regards en rajoutent un maximum à notre plus grand plaisir :)
Au menu du dîner c'est du Charque Kan, le plat du coin, composé de viande de lama séchée et frît, maïs, patate et oeuf. Ça cale et c'est pas mauvais.
Vendredi 21 octobre - Oruro
La veille nous avons remarqué qu'une agence de bus proposait un aller vers Sucre en milieu de journée. Très bien nous allons voyager de jour et arriver en début de soirée. Avant d'aller visiter le musée de la mine nous allons acheter les billets. Oui mais souvenez vous de la phrase la plus prononcée en Bolivie. Mais si rappelez vous Sorata. No hay ... Et bien ce sera un trajet de nuit :( Au moins nous aurons le temps de visiter le musée. On va même rajouter le musée du folklore et de l'artisanat pendant qu'on y est !
Avant les musées nous passons devant le monument inaugurant l'endroit où fût érigé pour la première fois le drapeau bolivien. C'est moche et il n'y a même pas de drapeau au bout de la tige ... Les couleurs du drapeau sont le rouge pour le courage de l'armée, le jaune pour les richesses minérales et le vert pour les ressources agricoles. Après son élection, Morales a remis au goût du jour un second drapeau composé d'une mosaïque de couleurs représentant l'union des différents peuples constituant la Bolivie.
Le musée de l'artisanat du folklore présentent entre autre les déguisements du carnaval d'Oruro. C'est la fête annuelle la plus renommée et la plus importante de Bolivie. Parmi les costumes il y a ceux du démon qui sont extravagants et peuvent coûter plusieurs centaines de dollars pièce. Ce démon représente El Tio, le démon qui possède tous les minéraux et métaux précieux souterrains. Il est vénéré par les mineurs. Avant l'arrivée des espagnols ce démon était un dieu, comme le prouve son nom. En quechua le "d" se prononce souvent "t", dio est donc devenu tio. Les espagnol l'ont diabolisé au profit de l'adoration de la vierge de Socavon.
Ensuite nous descendons dans une ancienne galerie minière qui maintenant renferme le musée de la mine. Rien de bien palpitant. Nous nous rattraperons à Potosi. Quoique ...
Nous tuons le reste de la journée dans le hall de l'hôtel à regarder un film sur le PC. Comme d'hab les journées se terminant par un voyage en bus sont difficile à gérer.
23h on embarque. Por favor où est la soute pour nos bagages ? La soute : no hay. Super pratique de caser 2 gros sacs à dos, 2 petits sacs et un charango devant nos fauteuils :(. La nuit risque d'être des plus confortable un fois de plus.
J'ai dit charango ? Ah oui Eszter c'est acheté un beau souvenir et au retour elle vous fera une démonstration de son talent ;)
Les photos d´Oruro
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Eszter en concert acoustique au Zénith accompagné de son charango.... on réserve la salle pour votre retour ? ;-))
RépondreSupprimerSeb E.
coucou les aventuriers! votre voyage est magnifique! après les photos de l'ascension, je me suis dit qu'il était grand temps de prendre le piolet et d'affronter le postage de commentaire sur blog. voilà, c'est fait! ouf, j'en ai la larme à l'oeil!
RépondreSupprimerattention, si ça marche, je ne vais plus vous lâcher et je vais rivaliser de bonnes blagues avec Seb (euh... non, je vise de trop hauts sommets!).
bonne route, je pense bien à vous!
cécile