20/01/2012
Puerto Natales et Torres del Paine
Mercredi 4 janvier - Puerto Natales
Trois heures de bus pour rejoindre la ville de Puerto Natales. Autant dire une broutille ;) C'est un modeste port de pêche de 18000 habitants, passage obligé vers le parc Torres del Paine, qui vit presque exclusivement du tourisme.
Nous prenons à nouveau nos quartiers dans un hospedaje. Après "Chez Betty" de Punta Arenas nous sommes "Chez Nancy". Fort heureusement le sentiment de promiscuité est moins pesant.
Nous allons prendre deux-trois jours pour organiser notre trekking au parc.
Jeudi 5 janvier - Organisation
Un des intérêt de la randonnée c'est le sentiment de liberté. Dans un parc national cette liberté est malgré tout canalisée car nous devons camper dans des endroits réservés à cet effet. C'est compréhensible car la nature doit être préservée. D'ailleurs l'incendie qui s'est produit ces derniers jours atteste bien que c'est une nécessité. Le bémol que nous pouvons apporté c'est que ces campements sont payants ... en effet des propriétés privées se trouvent au sein du parc et les propriétaires ont placé les refuges aux endroits stratégiques. Il existe bien des endroits gratuits mais dans la partie incendiée du parc et donc pour l'instant fermée au public. Bref ne nous plaignons pas quand même, une bonne partie du parc est ouverte et les campements privés proposent un minimum de services allant de la douche aux bières fraiches. A ce sujet nous militons pour la généralisation des toilettes sèches ! Plus propres et plus économiques.
Tout cela pour dire que nous devons prévoir notre itinéraire de trek afin de réserver les emplacements. Pour rappeler un évènement qui se passe en ce moment sur ce continent, une espèce de road book façon Paris-Dakard. Ce serait dommage de se faire refouler après une journée de marche et de se dire, bon et bien nous allons essayer le suivant qui est à 5h de marche ...
Voilà côté planning tout est carré : huit jours de marche au programme avec campements et transports réglés. Mais qui dit huit jours de marche dit huit jours de provisions! C'est là qu'intervient Eszter ;) Et oui la logistique c'est vanvan et la nourriture c'est tetere. C'est ce qu'on appelle la complémentarité ;) Alors au menu du pot au feu, de la choucroute garnie, un coq au vin ... non finalement ce sera une astucieuse recette de boulettes de viandes et un stock de pâtes. Nourrissant, simple à transporter et ça se garde longtemps.
Nous sommes fin prêts !
Vendredi 6 janvier - Confort
Nous profitons de la dernière journée à l'hôtel et de son confort. Douche, toilettes, tables et chaises ... Des choses tellement quotidiennes mais qui nous manqueront peut être un petit peu au fin fond de la forêt. Nous ressentons une légère appréhension face à l'inconnu que représente un trek si long.
Du samedi 7 janvier au samedi 14 janvier - 7jours et 100 km à Torres del Paine
Nous n'allons pas entrer dans le détail de chaque jour passé à marcher mais plutôt livrer notre ressentie et quelques anecdotes. Sinon cela donnerait un récit du style : là on marche, on marche, puis on marche, là on lève la tête et c'est beau, tient il y a du vent, et bien là on marche, là on monte, là on descend, là on marche, on regarde le paysage et c'est beau, tient il pleut, on remonte et on redescend, tient il fait soleil, là on marche ... Vous avez compris ou je continue ?
La première impression c'est qu'il y a moins de monde que prévu. La réouverture du parc étant très ressente le flux des touristes n'est pas encore revenu à son débit normal. Et c'est tant mieux :) D'ailleurs les réservations n'étaient pas nécessaires. Ne jamais croire sur parole les agences de tourisme. Mais dans le doute nous avons préférer partir l'esprit tranquille.
Nous avons pu vérifier l'adage : "Pour randonner plaisir, randonner léger". Marcher 19 km avec 19 kg chacun sur le dos c'est dur. C'est comme si vous transportiez un enfant de 3 ans et demi sur vos épaules. Nous avons eu un aperçu de la pénibilité d'avoir une surcharge pondérale. Et nous vous le disons tout de go, nous n'aimerions pas être gros ! En tout cas nous qui ressentions un manque de tonicité après ces deux mois argentins et bien nous avons trouvé un excellent remède. Quoique le dos et les articulations souffrent. Entre ce genre d'expérience, les voyages en bus et les différentes literies, notre ostéo Joël va avoir du boulot à notre retour ;) En tout cas la randonnée est un vrai sport qui demande un minimum de préparation. Pour preuve les 100 km parcourus en 7 jours !!!
Au cours des trois premiers mois de voyage nous avons souvent évoqué le fameux choc des cultures quand nous étions confrontés à des habitudes éloignées des nôtres. Ce n'est plus le cas depuis que nous sommes dans ces pays plus proches des coutumes européennes. Et bien ici en Patagonie nous avons trouvé un sujet qui est perçu différemment : la météo. Vous êtes en train de vous dire ça y est il n'a plus rien à dire alors il va se mettre à parler du temps :) Nous entendons souvent dire qu'il n'y a plus de saisons et bien ici nous sommes encore plus déboussolés. Comme nous l'avions déjà abordé dans le post de Tolhuin en Terre de Feu, les quatre saisons peuvent se succéder en une journée. En Patagonie c'est aussi le cas car cette région est constamment balayée par le vent, qui soit amène la pluie, soit chasse les nuages.
Le soir du deuxième jour de randonnée, voyant que la pluie menaçait, nous sommes allé demandé à un garde forestier qu'elles étaient les prévisions météorologiques pour le lendemain. Il nous a répondu avec un petit sourire au coin de la bouche : "En Patagonie on ne prévoit pas le temps". Tout est résumé dans cette réponse. Chez nous nous aimons bien savoir le temps qu'il va faire pour nous organiser ou tout simplement car cela fait parti de nos habitudes. Ici il ont pris l'habitude de vivre dans cette incertitude climatique. De toutes façons ils ne peuvent pas faire autrement.
Pour terminer sur ce sujet nous allons évoquer le vent. Eszter me confiait en arrivant en Patagonie qu'elle détestait le vent et bien elle a été servie pendant ce trekking ;) Les deux derniers jours nous avions parfois l'impression de marcher avec 4g d'alcool dans le sang tellement le vent nous balançait de droite à gauche. L'idéal dans ces conditions c'est de marcher sous la forêt. Nous avons alors l'impression d'être sous l'eau pendant une tempête. La cime des arbres s'agite comme des vagues, les feuilles bruissent comme de l'écume à la surface de l'eau et nous sommes quelques mètres sous le niveau de la surface dans les eaux calmes. Et que dire de la dernière nuit passée sous la tente si ce n'est que nous avons testé en grandeur nature sa résistance aux vents violents. Une petite vidéo de quelques secondes illustre ce que nous avons vécu pendant 10h !
Et le parc dans tout ça ? Juste magnifique. C'est un formidable terrain de jeu pour le trekking. Et puis nous avons pu admirer les fameuses tours qui ont donné le nom à ce parc. Trois pics de granits de 2600, 2700 et 3000m.
Mais comme d'hab les photos parleront à notre place.
Dimanche 15 janvier - Retour à l'hôtel
Lit douillet, toilettes propres et douche chaude. Puis coiffeur et séance de massage du dos. Huuuum c'est bon tout ça !
Lundi 16 janvier - La mer après la montagne
Ce soir nous embarquons sur le ferry de la société Navimag afin de remonter durant quatre jours vers le nord à travers les fjords patagonien. Nous patientons avant d'embarquer à minuit en profitant de la vue sur la baie. Et tout ça sous le soleil et sans la moindre petite brise ! Comme si la Patagonie voulait nous donner des regrets de la quitter. Qu'elle ne s'inquiète pas nous l'avons plus qu'appréciée.
Les photos de Puerto Natales et du Torres del Paine
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Fantasztikus helyeken jártatok! Nagyon várom a magyar nyelvű írást Eszti!
RépondreSupprimerdu bohneur en barre...vaya con dios amigos...hate de lire votre prochain Post
RépondreSupprimerBises
lud et Marion
Cette tente, c'est de la bombe bébé :-)
RépondreSupprimerMe re voilà... Je vous avais perdu... à cause du coup de vent peut-être. Allez hop !!! J'ai du retard ds la lecture de vos aventures. Bise
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