22/09/2011
De Tarma à Chala
Mardi 13 septembre 2011 - Dîner aux chandelles
A Tarma nous logeons dans un charmant hôtel de style colonial, avec patio intérieur et meubles d'époque. Comme souvent nous passons d'un extrême à l'autre après la chambre monacale de la veille.
La ville de Tarma, entourée de montagnes brunes couvertes de broussailles, est plaisante et détendue. C'est une destination prisée des habitants de Lima qui viennent y trouver quiétude et soleil. Nous nous prenons pour des Limeños et décidons de passer deux nuits ici.
A l'heure du café nous rencontrons un couple d'enseignants américains qui profite aussi de la cour intérieure de l'hôtel. Ils vivent ici depuis trois mois et donnent des cours d'anglais à l'école de Tarma. Le courant passe aussitôt et ils nous invitent gentillement à venir dîner chez eux. With pleasure !
A propos de café, nous allons mettre à mal une idée reçue : le café et le chocolat péruvien ne sont pas à la hauteur de ce que nous espèrions. Les produits de base sont certainement excellents mais destinés à l'exportation.
Le café est servi "cortado". On vous sert une tasse d'eau chaude et un petit pot de jus de café. Il faut alors verser ce jus à sa convenance dans la tasse. C'est assez fade malheureusement. Voilà pourquoi Eszter a craqué et acheté une petite cafetière italienne qui va nous permettre d'avoir du "vrai" café au goût péruvien.
Le chocolat quant à lui n'est pas vendu sous les diverses formes que nous connaissons. C'est à dire 70%, 80% ... Non une seule sorte de tablette très très sucrée :(
L'heure du dîner approche ! En bons français nous nous sommes engagés à apporter le vin. Derrière la caisse de la boutique de nombreuses bouteilles, dont des chiliens et argentins, mais la vendeuse ne connaissant pas le prix elle refuse de nous en vendre. Excepté la bouteille péruvienne ...
Kelap et Victoria ont dressé la table sur le toit de leur immeuble et nous passons une soirée agréable. La discussion est un mélange d'anglais, de français et d'espagnol intéressant :) Merci pour cette parenthèse qui a des airs de vie européenne.
Ah tiens si nous goûtions le vin ? Ah tiens si nous recrachions le vin !
Mercredi 14 septembre 2011 - Le train ne sifflera pas du tout
Départ vers Huancayo, une grande ville affairée de 320 000 habitants. Comme vous vous en doutez ce n'est pas cet aspect qui nous attire mais l'opportunité de changer de moyen de transport. Le fait d'éviter Lima ne nous a pas permis de prendre le train le plus haut du monde. Qu'à cela ne tienne nous allons rejoindre Huancavelica par les rails. Sauf que suite à des éboulements lors de la saison des pluies la ligne est fermée pour une durée indéterminée ... L'excellente côte de boeuf du soir ne réussit pas à effacer cette déception.
Jeudi 15 septembre 2011 - Huancavelica
Contraints et forcés c'est par la route que nous relions Huancavelica. Ce qui nous donne l'équation suivante : 3h de trajet prévus + (contrôle de police * route sinueuse) + (arrêts fréquents * conducteur prudent) = 6h de bus.
Cela nous laisse le temps de discuter un petit peu avec les nombreux indigènes du bus. D'ailleurs c'est le quechua qui domine dans le bus. Dans les échanges entre indigènes et siglé sur nos vêtements ;) Ils sont très curieux et notre présence donne lieu à de nombreux échanges de sourires.
Nous arrivons de nuit et sous la pluie ce qui n'est jamais agréable dans une ville inconnue. Et des villes inconnues nous en découvrons une par jour en ce moment ;) Mais bon l'hôtel est bien et le proprio accueillant.
Vendredi 16 septembre 2011 - Avant la nuit
Nous passons la journée dans la paisible ville de Huancavelica où la circulation des voitures a été déviée de la plaza de armas. Que c'est bon ! Le soleil donne et à 3690 m, ça cogne !
Il n'y a malheureusement pas beaucoup de choses à faire ici. Les églises sont superbes extérieurement mais malheureusement fermées. Nous sommes au milieu des nombreux collégiens en costume qui sortent de l'école pour profiter du week-end. L'ambiance est bon-enfant.
Les journées qui précèdent un trajet de bus nocturne ne sont pas rythmées de la même façon. Curieusement nous n'en profitons pas complètement et nous n'arrivons pas à nous expliquer pourquoi.
Encore une fois le trajet sera sujet à une petite description :) Le guide explique que le terminal terrestre d'Ica est situé à la périphérie de la ville dans un quartier dangereux. Notre arrivée à 6h du mat nous tracasse un peu. Malheureusement nous ne pouvons pas faire autrement. Le bus est classique, c'est à dire pas du tout couchette et la radio va cracher de la musique à tue tête toute la nuit :( Décidément voyager la nuit c'est pas le pied. Malheureusement nous ne pouvons pas faire autrement (bis). De plus le chauffeur a été plus rapide que prévu et nous arrivons à 4h du mat ! Euh j'ai beau avoir fait quatre ans de boxe, je ne sors pas là ! Heureusement nous pouvons finir (ou plutôt commencer) notre nuit dans le bus avant qu'il ne reparte à 7h. Petit aparté c'est le même chauffeur qui a roulé toute la nuit qui reprend le volant pour le retour de jour ...
Vers 7h nous prenons un taxi qualifié de sûr par la compagnie de bus, qui nous dépose deux rues plus loin à notre hôtel ... Ah d'accord le terminal de bus a déménagé depuis la rédaction du guide et se trouve en centre ville. Pfff tout ce stress pour rien. Allez on va passer la matinée à dormir dans notre king size bed !
Dimanche 18 septembre 2011 - Des nervous break down comme on dit chez nous
Déjà deux mois !
Visite du musée régional d'Ica qui contient une très belle collection de momie. C'est assez impressionnant !
Cela fait dix jours que nous vivons sur le même rythme : bus, installation à l'hôtel, préparation du trajet du lendemain, petit tour de ville, dodo, petit tour de ville, bus ... Ce bus-ville-dodo nous donne l'impression d'être des parisiens au Pérou. Surtout que le bus est l'endroit où nous devons faire le plus attention, à nos sacs, au fait qu'il nous dépose au bon endroit ... Ajouté à cela le bruit permanent. Nous sommes fatigués nerveusement. Et ce n'est pas le marteau piqueur à côté de notre chambre d'hôtel dans la ville d'Ica qui va nous permettre de nous reposer.
Eszter trouve dans le guide une ville de 2500 habitants en bord de mer, au milieu du désert. Nous décidons de poser nos valises là bas.
Encore un dernier voyage en bus et nous y serons.
Nous sommes arrêtés deux fois sur le chemin car deux semi-remorques se sont renversés. Les chargements ne sont pas toujours bien équilibrés et des fois ça chavire. Et sur le premier accident, les habitants alentours, plutôt que de venir en aide au chauffeur, viennent tous piller quelques rouleaux de PQ et quelques couches ... Sur la côte, plus urbaine, la solidarité n'est pas la même que dans les montagnes :(
Ca y est nous voyons la mer! Formidable couché de soleil sur l'océan Pacifique, au milieu de ce désert.
A Chala, comme il fait nuit, nous prenons le premier hôtel venu. Quel bien nous en a pris car nous avons une chambre avec vue direct sur l'océan. Dans un regard complice nous nous disons que nous allons bien nous ressourcer ici :))
Les photos de Tarma
Les photos de Huancayo
Les photos de Huancavelica
Les photos de Ica
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Que d aventures ! Merci pour les photos et les commentaires qui nous font bien rigoler ! Nous comprenons les moments de fatigue nerveuse qu on ressent parfois... On pense bien a vous !!!
RépondreSupprimerbisous,
Ludo et Marion
marie et moi on regarde les photos de vos voyages celle dans ton lit la bien fait rire bonne continuation bisous annie et marie
RépondreSupprimerMerci pour cette véasion par procuration, même le bus-ville-dodo fait rêver.
RépondreSupprimerEncore !
Thierry
Bon, les trajets de bus commencent à vous attaquer physiquement. Yvan : on ne te voit pas souvent mais nous sommes inquiets : amaigrissement et cette horrible barbe à poux. Prend exemple sur Ezter qui représente dignement l'Europe.
RépondreSupprimerSinon, la cargaison de canabis dans les soutes du bus, c'est normal ?
Biz.
Delphine et David
Ah; même un an après, ça fait du bien te relire mon chéri :) Gracias!
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